CPF, VAE, VAP, CIF : comment communiquer auprès de vos salariés
Les différents dispositifs peuvent être activés à l’initiative de l’employeur ou du salarié.
À l’initiative de l’employé
Le compte personnel de formation (C.P.F.)
Le C.P.F. est un compte en heure qui permet à tout salarié ou demandeur d’emploi de bénéficier d’une action de formation.
Le C.P.F. a pour objectif d’accroître le niveau de qualification de chacun et de sécuriser son parcours professionnel. En tant que nouveau moyen d’accès à la formation, le C.P.F. s’adresse à tout salarié du secteur privé qui peut l’utiliser tout au long de sa vie professionnelle, depuis l’âge de 16 ans jusqu’à sa retraite. Le C.P.F. relève de l’initiative du salarié.
Le C.P.F. est un compte en heures qui permet à toute personne salariée ou demandeur d’emploi de suivre une action de formation. Le compte est crédité au rythme de 24 h par an les cinq premières années, et au rythme de 12 h les deux années et demie suivantes, dans la limite de 150 h.
Il peut être cependant abondé par l’employeur, la branche professionnelle ou par tout organisme ou encore par le salarié lui-même.
Depuis le 1er janvier 2015, le C.P.F. remplace le DIF (droit individuel de formation). Toutefois, les heures non consommées au titre du DIF peuvent être mobilisées pendant 5 ans dans le cadre du nouveau compte. Le DIF reste en vigueur pour les salariés relevant du secteur public.
Heures de Dif conservées pendant six ans
Si vous avez bénéficiié du DIF, les heures non utilisées sont transférées sur votre CPF. Votre employeur a dû vous communiquer, avant le 31 janvier 2015, votre décompte des heures acquises non consommées (via une attestation employeur ou directement sur la fiche de paie de décembre 2014). Notez bien que ces heures seront perdues au bout de six ans si elles ne sont pas utilisées. Dès le lundi 5 janvier 2015, c’est à vous d’effectuer le transfert sur le site Moncompteformation.gouv.fr.
Congé individuel de formation (CIF)
Le CIF permet de bénéficier d’une année de formation à temps plein (ou 2 années à temps partiel dans la limite de 1200 heures). Le CIF-C.D.D. s’adresse aux salariés en contrat à durée déterminée (C.D.D.) ou aux personnes dont le contrat vient de prendre fin
Financement émanant d’un Conseil régional
Dans certaines régions, les salariés peuvent bénéficier d’une aide financière pour suivre une formation universitaire hors temps de travail (par exemple le D.A.E.U. -diplôme d’accès aux études universitaires- ou une formation à distance)
À l’initiative de l’employeur
Le plan de formation : dans lequel le coût de la formation est pris en charge par l’entreprise.
Dispositifs mixtes
La période de professionnalisation a pour objectif de maintenir dans l’emploi des salariés en C.D.I. par la formation.
La validation des acquis dans l’enseignement supérieur : V.A.E. et VAP 85
Deux dispositifs distincts permettent d’accéder soit à un niveau de l’enseignement supérieur pour poursuivre des études, soit d’obtenir tout ou partie d’un diplôme de l’enseignement supérieur : la V.A.E. et la VAP 85.
Objectifs :
– Offrir à ceux qui sont entrés tôt dans la vie active une nouvelle chance d’accéder aux cursus, diplômes ou titres de l’enseignement supérieur
– Optimiser les temps de formation en prenant en compte les savoirs et savoir-faire de chacun
– Répondre plus efficacement aux besoins et aux attentes des individus, des entreprises et de la société
– Favoriser le rapprochement entre formations universitaires et qualifications professionnelles
Dispositifs :
Deux dispositifs essentiels !
- – La validation des acquis de l’expérience (V.A.E.) offre la possibilité d’obtenir une partie ou la totalité d’un diplôme à condition de justifier au minimum de trois années d’expérience professionnelle en rapport avec le contenu du diplôme souhaité ;
- – La validation des acquis professionnels (V.A.P. 85) permet d’accéder directement à une formation universitaire sans avoir le diplôme requis, en faisant valider une expérience professionnelle (salariée ou non), les formations suivies ou les acquis personnels développés hors de tout système de formation.
Ces deux dispositifs peuvent être utilisés conjointement pour réduire le plus possible les parcours de formation.
Il existe également une procédure de validation des acquis professionnels réservée aux ingénieurs, permettant l’obtention du titre d’ingénieur diplômé par l’État à l’issue d’une double évaluation, par des jurys d’école et par un jury national. Les candidats doivent avoir au moins 35 ans et justifier d’au moins 5 années de pratique professionnelle dans des fonctions d’ingénieur.
Des dispositifs au service des entreprises et des particuliers:
La validation des acquis permet aux personnes:
– un accès facilité à la reprise d’études, aux diplômes et titres nationaux
– un moyen d’identifier, de valoriser et de compléter les compétences acquises par l’expérience professionnelle, personnelle ou bénévole pour obtenir un diplôme de l’enseignement supérieur
– un gain de temps et d’investissement personnel ou financier
– une aide pour évoluer dans son emploi ou envisager une reconversion professionnelle
La validation des acquis permet aux entreprises :
– la reconnaissance du rôle formateur de l’entreprise et la valorisation des savoirs acquis par le travail
– une réduction du temps et du coût de la formation
– le développement des compétences et une meilleure gestion des ressources humaines
Fonctionnement
À quel établissement s’adresser ?
Chaque établissement d’enseignement supérieur est compétent pour valider des acquis dans le cadre des formations qu’il assure. La demande est donc présentée par le candidat à l’établissement qui délivre le diplôme ou titre souhaité.
Quel dossier ?
La demande de validation doit préciser la formation ou le diplôme postulé. Le dossier délivré par l’établissement indique les formations suivies, les diplômes obtenus et les activités et fonctions exercées.
Qui valide ?
La validation des acquis de l’expérience relève d’un jury qui vérifie, évalue et atteste les connaissances et acquis de l’expérience, déterminant l’obtention de certains éléments ou de la totalité du diplôme. Le candidat peut solliciter un accompagnement pour analyser son parcours professionnel.
La validation des acquis professionnels est examinée par une commission pédagogique qui propose au président de l’établissement la dispense à accorder.
Pour ces deux procédures, le candidat peut bénéficier du conseil du service compétent de l’établissement (généralement le service de formation continue) pour choisir la formation ou le diplôme qui correspond le mieux à son parcours.